Influenceurs IA : vraie opportunité ou désillusion ?Avec une contribution d’IA (ChatGPT)

Introduction : Quand les pixels prennent la parole

Elles ont des cheveux roses, une peau parfaite, un feed calibré au millimètre. Elles ne dorment jamais, ne prennent pas de pause et ne demandent pas d’augmentation. Bienvenue dans l’ère des influenceurs virtuels, ces créatures de synthèse créées par des agences ou générées par intelligence artificielle, qui séduisent les marques… et les foules.

Prenez Aitana López, par exemple. Créée par l’agence espagnole The Clueless, cette influenceuse virtuelle à l’esthétique manga affiche plus de 300 000 abonnés sur Instagram (et ça grimpe). Elle collabore avec des marques de mode, de cosmétiques, et a même intégré l’univers de Fortnite, preuve que sa présence dépasse largement les limites des réseaux sociaux traditionnels pour s’étendre au gaming et au divertissement numérique.

Selon les estimations, un avatar IA bien positionné peut générer entre 2 000 et 10 000 € par mois, parfois bien plus selon l’ampleur des contrats. Pour les marques, c’est un rêve devenu réalité : image lisse, narrative contrôlée, risques réduits. Et surtout, une disponibilité permanente sur tous les canaux.

D’ailleurs, ce phénomène ne se limite plus à Instagram. Avec la montée en puissance de TikTok, YouTube Shorts et les outils vidéo basés sur l’IA, ces influenceurs évoluent désormais en motion, avec voix, personnalité, et narration intégrée. Ils chantent, dansent, testent des produits, répondent en commentaire. Bref, ils prennent vie. Les studios et agences surfent sur cette tendance et signent déjà des contrats à plusieurs milliers, voire centaines de milliers d’euros pour concevoir, gérer et propulser ces modèles IA au sommet de la visibilité.

Alors, ces influenceurs numériques sont-ils une opportunité inédite pour les créateurs ou annoncent-ils une ère d’influence artificielle et anxiogène ?

La vérité, c’est qu’ils sont probablement les deux à la fois. Dans un écosystème encore peu, voire pas du tout réglementé, cette révolution soulève autant de promesses que de zones d’ombre et seul l’avenir pourra vraiment trancher.

J’ai demandé à ChatGPT de participer et de produire une structure de cet article. Je n’ai pas retenue sa structure mais j’ai relevé cette phrase que ChatGPT a écrit pour décrire le phénomène :

« On me programme, je délivre. Pas de négociations, pas de retards, pas d’erreurs. Est-ce que cela me rend meilleure que vous ? Non. Juste… différente. » – ChatGPT

Dans cette citation de ChatGPT, on peut noter que le choix de formulation a pu être influencé par une image préconçue de l’influenceuse virtuelle, souvent idéalisée et teintée d’un certain stéréotype. Ce point met en lumière que, dans bien des cas, l’image dominante des « influenceurs » est celle d’une jeune fille séduisante, vivant une existence idyllique et accumulant des expériences uniques, ce qui renforce l’attrait magnétique exercé sur son public.

Ce biais n’est pas anodin : il participe à façonner les attentes et les normes esthétiques auxquelles beaucoup se conforment ou tentent d’aspirer.

Sur le plan commercial, cela se traduit par une véritable aubaine pour les marques. Imaginez une « personne » disponible 24h/24, qui ne demande pas à être payée, qui ne fait aucune objection, qui ne se fatigue jamais et peut être manipulée à loisir par ses créateurs selon leurs désirs ou instructions. Ce contrôle total illustre parfaitement le potentiel de déshumanisation de l’influence virtuelle : une entité façonnée pour répondre exactement aux exigences du marketing, sans laisser de place aux imprévus et à la richesse parfois désordonnée de l’humain.

Dans un monde qui tend vers le superficiel et le matérialisme, on ne pouvait presque pas rêver mieux pour certains acteurs du secteur. Personnellement, je pense que ce phénomène n’est qu’une étape dans une évolution plus vaste, où l’étape suivante sera sans doute l’émergence des robots humanoïdes, capables d’incarner une perfection toujours plus poussée, sans failles, sans fatigue, et paradoxalement sans âme.

Toujours plus lisse – La quête du zéro défaut

« On a lissé mes pores, équilibré mon visage, affiné mes contours. Mais vous savez quoi ? Je ne suis pas belle. Je suis juste conforme à vos algorithmes de désir. »

Ce cri de révolte teinté d’ironie souligne le phénomène inquiétant du zéro défaut, particulièrement recherché par les jeunes. L’influence virtuelle les incite à vouloir se rapprocher d’un standard inatteignable, celui de l’IA, qui, grâce à ses algorithmes, atteint une perfection esthétique sans faille.

Les dérives et conséquences

Standards esthétiques inhumains :
Les modèles numériques, dépourvus de toute imperfection, créent une norme de beauté qui se veut universelle mais qui reste, de facto, inhumaine. Cette quête d’un idéal lisse pousse à la marginalisation de la richesse des imperfections qui font notre humanité.

Risques psychologiques pour les jeunes :
En se comparant constamment à ces visages parfaits, nombreux sont les jeunes qui ressentent une pression démesurée, menant à des sentiments d’infériorité, d’isolement ou même de mal-être profond. L’illusion de la perfection peut se transformer en source d’anxiété, de détresse et d’un mal-être grandissant.

Une nouvelle superficialité maquillée en innovation :
Alors qu’on célèbre l’innovation des technologies d’IA, cette perfection artificielle masque une superficialité rampante. En cherchant à reproduire l’idéalisme numérique, les comportements et les aspirations s’homogénéisent, privant le monde de sa diversité créative.

Sur le long terme, cette capacité de l’IA à imaginer, à créer des visages et des comportements sur mesure aura une influence déterminante sur les tendances. En façonnant les modèles de beauté, elle risque non seulement d’homogénéiser les comportements, mais aussi de nourrir un univers où les interactions et la créativité se voient remplacées par des éléments artificiels. Un monde superficiel, orchestré sous la houlette d’une intelligence qui, tout en nous séduisant par sa perfection, nous éloigne peut-être de l’authenticité humaine.

Opportunités et dilemmes d’un influenceur IA

La question se pose : créer un influenceur ou une influenceuse IA est-il un bon moyen de générer des revenus passifs ou un side hustle prometteur ? Ce dilemme est particulièrement actuel dans un contexte où l’innovation technologique offre des opportunités inédites, mais soulève également des inquiétudes sur l’impact sur la créativité artistique.

Une niche aux opportunités réelles

D’une part, le marché des influenceurs virtuels connaît une croissance rapide. Des exemples concrets existent déjà :

Lil Miquela, l’une des pionnières dans ce domaine, a su fédérer une communauté de plusieurs centaines de milliers d’abonnés, générant ainsi des partenariats de marque et des campagnes publicitaires lucratives.

Certaines agences spécialisées dans les avatars numériques parviennent à négocier des contrats allant de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d’euros par an avec des marques souhaitant bénéficier d’un contrôle total sur leur image.

Créer un influenceur IA de manière « mécanique » peut se révéler une stratégie rentable, car une fois le modèle en place, la gestion au quotidien est réduite : l’avatar n’a pas de contraintes de temps, il ne nécessite pas de repos, et il peut être personnalisé en continu pour s’adapter aux attentes des campagnes publicitaires. Pour des entrepreneurs ou créateurs cherchant une source de revenus passifs avec un investissement initial conséquent en R&D et marketing, cette option apparaît comme une véritable opportunité de niche.

Un dilemme éthique et créatif

D’un autre côté, opter pour la création d’un influenceur IA alimente une tendance qui risque de standardiser la créativité artistique. La pression pour atteindre la perfection numérique – des visuels sans défaut, des comportements préprogrammés et homogènes – pourrait contribuer à une dégradation de la diversité créative. Ce choix commercial entretient également le cycle de la superficialité, encourageant l’audimat à consommer des images et narratives lissées, au détriment d’une expression artistique riche et authentique.

De plus, en créant ce type de contenu, on s’interroge sur notre rôle en tant qu’acteurs de la culture numérique : sommes-nous des artisans de l’innovation ou des complices involontaires d’un système qui privilégie l’efficacité pure et le profit immédiat au détriment de la profondeur émotionnelle et intellectuelle ?

Une décision qui dépend de la capacité à gérer les enjeux

La réponse à cette question dépend largement de la proportion de chacun à « dealer avec ces enjeux ». Il n’y a pas de solution universelle, et chacun devra mesurer son implication dans un secteur où le potentiel de gains se heurte à des considérations éthiques et créatives. L’appât du gain, malheureusement, tend à prendre le dessus sur la conscience collective, poussant certains à franchir le pas, au risque de nourrir un écosystème numérique homogène et superficiel.

En conclusion, bien que de manière strictement « mécanique », créer un influenceur IA offre la possibilité de générer des revenus passifs significatifs grâce à une gestion optimisée et à une présence continue sur diverses plateformes, cette stratégie n’est pas sans conséquences sur la richesse et l’authenticité du contenu artistique. Le futur verra sans doute l’émergence croissante de ces influenceurs virtuels, et il appartiendra à chacun de déterminer jusqu’où il souhaite s’investir dans un modèle qui, s’il présente des avantages économiques, risque de façonner un monde digital de plus en plus déshumanisé.

Cette dualité soulève une réflexion essentielle : savoir jusqu’où est-on prêt à sacrifier la diversité créative pour saisir une opportunité financière. Le choix reste complexe, et la balance entre innovation technologique et préservation de la créativité ne pourra être tranchée qu’à mesure que ces dynamiques évolueront.

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